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UNIVERS LIVRES - Page 2

  • Avis sur Glyphes de Paul McAuley

    Dans Glyphes se sont les signes qui reconnaissent le système nerveux humain et s'y inscrivent brutalement, parfois irrémédiablement. Dans le roman de McAuley, Alfie Flowers, photographe freelance, est sensible aux motifs actifs appelés "glyphes" par les spécialistes. Ces formes dont les propriétés fascinantes ne sont connues que de quelques personnes, sont les reflets des motifs entoptiques codées dans notre cortex cérébral, ceux que nous voyons quand nous fermons les yeux très forts ou mettons nos poings sur nos paupières en appuyant.
    Problème, ils ont un pouvoir de suggestion capable de subvertir toute volonté humaine. Utilisé à l'occasion de pratiques rituelles depuis l'aube de l'humanité dans la région qui deviendra l'actuelle Irak, ces glyphes et leur pouvoir de suggestion n'intéresse pas que les archéologues et les scientifiques. C'est ce que découvre Alfie Flowers après avoir photographié un glyphe dans les rues de Londres. Il pense avoir découvert une piste sur la disparition de son père, lui aussi photographe, mais aussi espion au MI6 durant la guerre froide et se retrouve traqué par des mercenaires, des membres des services spéciaux et des savants fous.

     

    Sur cette base digne du thriller de plage le plus banal, Paul McAuley signe un excellent roman d'aventure. Plus fantastique que réellement science-fictionnesque malgré sa parution dans la fameuse collection Ailleurs & Demain de Robert Laffont, Glyphes est aussi remplie de références archéologiques et abordes les dernières théories en ce domaine (l'hypothèse magique et chamanique des gravures et peintures préhistoriques, entre autre). Son auteur nous emmène également des rues de Londres à celles d'Istanbul, du bidonville de Diyarbakir aux plaines de l'Irak en guerre et au Kurdistan. Plus encore, Glyphes est un voyage dans le temps, celui du bassin de la Mésopotamie, les grands empires sumériens, babyloniens et assyriens. Des civilisations et des sociétés puissantes et déjà organisées en administration, régnant sur le monde connu tandis que les indigènes de l'Europe étaient encore vêtues de peaux de bêtes et se barbouillaient de sucs végétaux (p.253). Ces qualités littéraires et cette érudition n'étonneront pas ceux qui connaissent déjà Paul McAuley, auteur du très bon Les Diables Blancs, traduit l'an dernier dans la même collection, mais surtout des Conjurés de Florence, une uchronie autour de la vie de Léonard de Vinci, et Féérie, un brûlot controversé qui lança le genre cousin du cyberpunk en ces temps de biotechnologies triomphantes nommé "Biopunk".

    Et le rapprochement avec William Gibson dans tout ça ? Si l'on excepte la similitude du thème logotypes/glyphes spécialement conçu pour orienter la volonté de celui qui les regarde et de nombreux intérêts communs (la même fascination pour la façon dont les technologies de pointe finissent toujours par trouver le chemin de la rue, la même obsession pour la communication, son histoire et ses codes sous-jacents et une passion partagée pour les théories de la conspiration), il tient surtout dans le mécanisme narratif de McAuley.

    Dans Glyphes comme dans Identifications des Schémas, l'intrigue prend son temps, McAuley excelle dans les descriptions savoureuses du Londres contemporain et de ses personnages évoluant dans le "demi-monde du travail indépendant" (comme il l'écrit lui-même). Le récit s'enrichie des pérégrinations de ses personnages, des intrigues souterrains des services secrets, de l'histoire des religion et de notre héritage historique. A la manière de la meilleure science-fiction (au sens large), il ne s'agit pas ici d'une vaine tentative d'accrocher le lecteurs avec force effets pyrotechniques, mais d'ancrer le récit dans un tout. En plus d'être un excellent thriller et une parfaite lecture de plage, Glyphes procure le sentiment de lire un roman global et profondément humain dans lequel la trame n'est pas une excuse pour un étalage de délire SF, mais une base de réflexion sur la magie et la science, la religion, la nature de l'espèce humaine et la manière dont celle-ci, de tout temps, a bâtit des empires dont le principal vecteur d'expansion est la communication.

    Paul McAuley
    Glyphes
    Robert Lafont
    (coll. Ailleurs & Demain)

     

  • l'astrologie celtique ou l'astrologie par les arbres

     Astrologie celtique : Le pin, le saule et le tilleul...

    Le pin (le particulier)

    - Très robuste;
    - Tombe amoureux facilement, est bon compagnon;
    - Peu amical.

    Le saule (la mélancolie)

    - Beau, séduisant, très emphatique;
    - Pas toujours facile à vivre, il est capricieux;
    - A une bonne intuition.

    - Déteste la bagarre, le stress et le travail;
    - Très jaloux;
    - Loyal.

     

    Autres sources sur l'astrologie celtique  :  www.editions-saphira.com/categorie-produit/meilleurs-livres-spiritualite-esoterisme/meilleurs-livres-astrologie/

     

    Le chêne, le noisetier et le sorbier...

     

    Le noyer, l'érable et le châtaigner...

     

    Le frêne, le charme et le figuier...

     

    L'olivier, le bouleau et le hêtre...

  • Avis sur le livre : Crédit immobilier de Joël Boumendil et LAURENCE BARNIER

    Crédit immobilier de  Joël Boumendil   et   LAURENCE BARNIER, écitons Vuibert 20211.

    Rédacteurs immobilier sur le site UPFING www.upfing.org/2021/06/03/vendre-maison-appartement-aude-11-narbonne-carcassonne-urgence-depart/

     

    Dans ce livre de droit immobilier découvrez le montant du salaire nécessaire pour pouvoir emprunter la somme de 150000€ auprès des banques dans le cadre d’un prêt immobilier qui nécessitera ensuite de vendre sa maison en urgence.

    Emprunter 150 000 euros : calcul

    Lorsqu’un emprunteur souhaite se lancer dans un projet d’achat immobilier, il va devoir calculer le montant qu’il peut emprunter en fonction de sa situation financière et personnelle. Si ce dernier souhaite acheter une maison ou un appartement d’un montant de 150 000€, il va devoir tenir compte de l’endettement maximal de 33% ainsi que des éventuels crédits en cours pour connaître avec précision le montant du salaire minimal à avoir. Il faut savoir que ce calcul est automatiquement réalisé dans le cadre d’une simulation de prêt immobilier, que cette dernière soit effectuée en ligne ou par le biais d’un conseiller financier au sein d’une agence bancaire. Il est relativement simple de déterminer la capacité à emprunter brute d’un ménage ou d’un emprunteur seul en fonction de son projet immobilier.

    Voici le montant du salaire à avoir pour emprunter 150 000 euros :

    • 5 ans : 8250 € net de salaire

    • 10 ans : 4125 € net de salaire

    • 15 ans : 2750 € net de salaire

    • 20 ans : 2063 € net de salaire

    • 25 ans : 1650 € net de salaire

    • 30 ans : 1375 € net de salaire

    Vous l’aurez compris, plus la durée de remboursement sera longue et plus le montant du salaire minimum à avoir sera réduit, il suffit ensuite de choisir la durée correspondant à ses capacités financières mais aussi de tenir compte des frais et du taux d’intérêt qui ne sont pour le moment pas pris en compte. Seule la simulation de prêt immobilier en ligne permet d’obtenir un montant précis concernant la faisabilité d’un prêt immobilier de 150 000€.

     

     

  • Relire La bascule du souffle de Herta Müller

    Tandis que paraît (en papier et en numérique) Animal du cœur de Herta Müller (prix Nobel de littérature 2009), Gallimard vient de baisser le prix de La bascule du souffle (6.99 €) un roman hors catégorie (chroniqué ici en décembre 2010) et qui a d’emblée rejoint les plus grands textes sur l’univers concentrationnaire. Ci-dessous, après reprise de mon billet, vous trouverez un extrait de ce roman. Ce chapitre, intitulé « le bonheur des camps » (où forme et fond donnent tout leur sens au projet de Herta Müller), est sans doute l’un de ceux qui m’a le plus passionné.

    À noter que pour mon plus grand bonheur la littérature de langue allemande s’étoffe de plus en plus en numérique. Les auteurs classiques côtoient les contemporains, tous éditeurs confondus, avec ou sans DRM, petits prix ou non (tout est indiqué sur les fiches détail). Pour vous faire une idée, cliquez sur ce lien. Je vous rappelle que les livres numériques sont, en France, vendus au même prix partout, sur tous les sites, chez tous les revendeurs.

    Pour continuer votre lecture, vous pouvez consulter le dossier consacré à Herta Müller sur le site Oeuvres ouvertes (plusieurs entretiens avec l’auteur ainsi qu’avec Nicole Bary, sa traductrice et éditrice ; discours pour la réception du Prix Nobel de littérature 2009 ; lecture par Pierre Ménard de L’homme est un grand faisan sur terre…). Un extrait du nouveau roman de Herta Müller au format ePub peut également être feuilleté en ligne ici. Je vous en reparlerai sans doute dès que je l’aurai lu.

     

  • Civilizations, de Laurent Binet

    Tous les livres de Binet jouent avec nos notions d'histoire et le rôle du langage dans la construction des réalités présentes et passées. Pour HHhH, son roman métafictionnel sur l'assassinat du haut fonctionnaire nazi Reinhard Heydrich, il a remporté le Prix Goncourt du premier roman 2010, pour La septième fonction du langage, un roman policier expérimental dans lequel Roland Barthes a développé une arme faite de langage, il a reçu le Prix du roman Fnac et le Prix Interallié 2015. "Civilizations, de Laurent Binet" a apparemment été inspiré par l'Histoire du monde au XVe siècle de Boucheron qui traitait déjà des histoires alternatives du monde. Tous les scénarios de Binet n'auraient pas vraiment pu se dérouler comme cela (en raison de lignes de temps légèrement manipulées, etc.), mais là n'est pas la question : Cet auteur veut que nous jetions un nouveau regard sur notre propre histoire et sur l'histoire du monde en changeant de perspective, et il y parvient.

    De plus, le roman est souvent très drôle - le titre peut être une référence au jeu vidéo "Civilisation", car le texte souligne également tous les points névralgiques où l'histoire (un concept qui semble souvent statique) aurait pu prendre une toute autre tournure.

    Le livre est composé de quatre parties, qui fonctionnent et s'amusent toutes avec une myriade de références historiques. Il est essentiel de donner suite aux nombreux indices que l'auteur a mis dans le texte pour apprécier l'histoire - tout comme la très ambitieuse Septième fonction du langage, "Civilisations" est un puzzle.

    La première partie, "La saga de Freydis Eriksdottir", est une reprise (et en partie une réécriture) des sagas du Vinland (la saga du Groenland et celle d'Erik le Rouge), mettant l'accent sur Freydís Eiríksdóttir. Utilisant intelligemment certains traits narratifs caractéristiques du genre des sagas classiques, Binet laisse la guerrière viking devenir la tête de l'exploration du Vinland et Freydis s'aventure plus au sud que la véritable exploration viking qui a débarqué en Amérique du Nord vers l'an 1000. Grâce à ces voyages, certains peuples indigènes développent une immunité contre certains agents pathogènes jusqu'alors inconnus sur le continent. De plus, ils possèdent maintenant des chevaux et savent comment travailler le fer...

    ...ce qui est dommage pour Christophe Colomb. La deuxième partie, "Le journal de Christophe Colombe (fragments)" est écrite, comme le titre le suggère, sous la forme d'un journal intime, et raconte une découverte de l'Amérique dans des circonstances modifiées, et le point de vue subjectif reflète les attitudes et les perceptions des explorateurs européens - il n'est probablement pas exagéré de dire que dans cette version, ils sont rapidement guéris de leur complexe de supériorité, mais pas de l'autoprotection employée pour justifier leurs objectifs. Colomb et son équipage sont capturés et ne reviennent jamais en Europe.

    à suivre...

  • Le Dalaï-lama et Stéphane Hessel chez Indigène éditions

    Indigène éditions vient d’annoncer sur son site qu’allait paraître le 19 avril un nouveau texte de Stéphane Hessel, auteur chez eux du fameux Indignez-vous qui a fait le tour du monde via la collection « Ceux qui marchent contre le vent ». Cette fois, Stéphane Hessel (toujours dans la même collection, mais texte plus long qu’à l’accoutumée et donc un peu plus cher) s’entretient avec le Dalaï-lama, dans un esprit de livre new-âge pourrait-on dire. Ce dialogue réunit pour la première fois une des personnalités ayant participé à la rédaction de la Déclaration universelle de 1948 et, de l’autre, le très haut représentant du peuple tibétain dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués par le gouvernement chinois (triste actualité d’ailleurs puisque dans les zones tibétaines chinoises, une trentaine de moines bouddhistes tibétains se sont immolés par le feu depuis début mars en réaction à la vague de répressions dans cette région et à la domination de l’ethnie Han).

    « Les points forts du livre : l’appel à une réforme de l’ONU, avec la suppression du droit de veto des cinq « Grands » qui enraye le processus démocratique de la gouvernance mondiale ; l’avènement d’une « démocratie spirituelle » (Hessel) ou l’usage d’une « carte de l’esprit » (le Dalaï-lama) élaborée avec ses amis neuroscientifiques pour parer aux drames de la violence ou de l’intolérance qui déchirent notre XXIe siècle. Un texte essentiel », précisent les éditeurs.

    De l’aveu même de Stéphane Hessel, ce texte tranche sur tous les autres parce qu’il s’y adresse pour la première fois à l’esprit. Inversement, ce qui frappe dans les interventions du dalaï-lama, c’est son souci de rendre compte d’une « éthique séculière », seule en capacité d’être universelle et sur laquelle ces représentants des deux pans du monde – l’Est et l’Ouest – convergent. Mais le grand charme de ce dialogue tient aussi à la manière dont ces deux figures désormais planétaires ancrent toutes leurs réflexions dans un vécu d’une épaisseur sans égale.

     

     

     

  • Portrait du blogueur en marcheur

    Ce marcheur, ça pourrait être moi. Un sweat rayé j’en ai un ; des cheveux, il m’en reste encore et le sourire jusqu’aux oreilles, je devrais pouvoir trouver ça dans un coin de ma mémoire. Les yeux bleus, non, là il y a erreur (il doit porter des lunettes rondes sans doute).

    Ce marcheur vous informe donc qu’il a bien pris son magazine du voyage et qu’il a l’intention de terminer, de lire et de relire ça aussi. Il exagère toujours.

    Ce marcheur arpente Berlin, ça ne se voit pas, pour ça que je précise.

    Il est parti très tôt ce matin. D’ailleurs, à l’heure où ce billet a été posté (programmé) il est en train de marcher (à moins qu’il ait déjà choisi de tester le U-Bahn berlinois) (à moins que l’avion se soit crashé) (etc.).

    Ce marcheur voyage léger. Il est parti avec une tablette de lecture. À première vue il pourrait lire plus d’un mois d’affilée (24/24) sans rien télécharger d’autre. Et pourtant ce marcheur ne part que quelques jours. Mais il ne reviendra pas sur ce blog avant une semaine. La chose est dite.

    Je sais : ce marcheur est un être abject.

    Mais le marcheur a quelques scrupules. Il s’est même dit que ça ne se faisait pas de partir comme ça, sans prévenir, sans faire coucou par le hublot, sans dire quelles couvertures étaient alignées sur la fausse bibliothèque Ikea en bois de sa tablette.