Ce marcheur, ça pourrait être moi. Un sweat rayé j’en ai un ; des cheveux, il m’en reste encore et le sourire jusqu’aux oreilles, je devrais pouvoir trouver ça dans un coin de ma mémoire. Les yeux bleus, non, là il y a erreur (il doit porter des lunettes rondes sans doute).
Ce marcheur vous informe donc qu’il a bien pris son magazine du voyage et qu’il a l’intention de terminer, de lire et de relire ça aussi. Il exagère toujours.
Ce marcheur arpente Berlin, ça ne se voit pas, pour ça que je précise.
Il est parti très tôt ce matin. D’ailleurs, à l’heure où ce billet a été posté (programmé) il est en train de marcher (à moins qu’il ait déjà choisi de tester le U-Bahn berlinois) (à moins que l’avion se soit crashé) (etc.).
Ce marcheur voyage léger. Il est parti avec une tablette de lecture. À première vue il pourrait lire plus d’un mois d’affilée (24/24) sans rien télécharger d’autre. Et pourtant ce marcheur ne part que quelques jours. Mais il ne reviendra pas sur ce blog avant une semaine. La chose est dite.
Je sais : ce marcheur est un être abject.
Mais le marcheur a quelques scrupules. Il s’est même dit que ça ne se faisait pas de partir comme ça, sans prévenir, sans faire coucou par le hublot, sans dire quelles couvertures étaient alignées sur la fausse bibliothèque Ikea en bois de sa tablette.